iad et LPI : les tendances des marchés immobiliers à fin octobre 2024

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Évolution des prix immobiliers en France : une reprise contrastée en 2024

Reprise de la hausse des prix dans l’ancien

Depuis l’été 2024, le marché des logements anciens a confirmé une reprise des ventes, entraînant une augmentation des prix. Cette hausse est soutenue par une demande persistante, accentuée par une offre insuffisante dans certaines régions. Les conditions de crédit plus favorables et le retour d’acheteurs aisés ont également contribué à cette dynamique. En conséquence, les prix affichés ont progressé de 2 % sur trois mois. Cependant, bien que la courbe des prix soit globalement orientée à la hausse, les prix signés continuent de baisser sur une base annuelle (-2,9 %). Ce ralentissement du déclin laisse entrevoir une possible inversion de la tendance d’ici le printemps 2025.

Atténuation de la baisse des prix dans le neuf

Le marché du neuf reste affecté par une crise persistante, bien que la chute des prix ralentisse. Les appartements connaissent une diminution moins marquée des prix (-2,3 % sur un an), tandis que les maisons continuent de reculer à un rythme modéré.
Les promoteurs immobiliers sont confrontés à une faible demande, mais les prix des appartements ont enregistré une hausse trimestrielle de 1,8 % depuis juillet. En revanche, les prix des maisons ont poursuivi leur repli, avec une baisse de 1,1 % sur trois mois, accentuée par une activité saisonnière plus faible durant l’été.

Évolutions régionales : grandes villes et métropoles

Renforcement de la hausse des prix en Province

La hausse des prix touche désormais 38 % des villes de province de plus de 40 000 habitants, notamment Amiens, Dijon et Limoges. Certaines villes, comme Besançon et Strasbourg, basculent également vers une tendance haussière.
Dans les villes où les prix diminuent, le recul est généralement plus lent qu’auparavant, sauf dans des localités comme Avignon et Grenoble, où une baisse de l’attractivité pèse sur les prix.

Écarts accentués entre les métropoles

Dans les métropoles, les prix des appartements progressent dans des villes comme Nancy et Strasbourg, mais reculent toujours rapidement à Paris, Lyon, Nantes et Bordeaux (-5 à -6 % sur un an). Pour les maisons, Nice-Côte d’Azur est la seule métropole enregistrant une hausse, en grande partie grâce à une forte demande en périphérie, soutenue par une décote importante des prix. Ailleurs, les prix continuent de baisser, freinés par des difficultés d’accès au crédit qui limitent les capacités d’achat des ménages.

En 2024, le marché immobilier français illustre des évolutions contrastées entre l’ancien et le neuf, ainsi que des disparités régionales marquées. Si la reprise est notable dans certaines zones, notamment les grandes villes de province, d’autres continuent de subir les effets d’une offre insuffisante et de difficultés économiques. Une inversion complète des tendances devrait s’amorcer d’ici le printemps 2025.

Le marché immobilier à Dijon montre des signes de stabilisation, et bien que les prix n’aient pas fortement baissé, les négociations lors des ventes sont aujourd’hui plus difficiles qu’auparavant. C’est pourquoi une bonne stratégie de communication et une commercialisation optimale sont plus que jamais essentielles pour vendre son bien au meilleur prix du marché.”

Julien Salamon – Dijon
Pour en savoir plus sur l’évolution des prix en France et dans les métropoles, lisez notre article dédié.

Analyse des marges de négociation et des transactions immobilières en 2024 : une reprise contrastée

Évolution des marges de négociation

Stabilisation sur le marché des appartements

Depuis juin 2022, les marges de négociation immobilière ont atteint des sommets historiques, atteignant 7,5 % en moyenne. Cette augmentation spectaculaire (+91 % en deux ans) s’est ralentie en 2024 (+7,6 % depuis janvier), signe d’un marché en reprise et d’un ajustement des termes de négociation.
Sur le marché des appartements, la progression des marges est modérée (+3,1 % en 2024) et varie selon les types de biens : les grands appartements voient leurs marges diminuer (-38 % pour les 5 pièces et plus), tandis que les studios continuent de bénéficier d’une hausse (+22 %). Dans les régions où la demande est forte et l’offre limitée, comme l’Alsace ou l’Île-de-France, les marges restent faibles (4 à 5 %), mais elles atteignent 10 % ou plus dans des zones moins attractives comme l’Auvergne.

Augmentation soutenue sur le marché des maisons

En revanche, les marges sur le marché des maisons continuent d’augmenter (+10,9 % depuis janvier 2024 et +109 % depuis 2022). Les négociations sont particulièrement intenses sur les grandes maisons, avec des marges atteignant 9,9 % en moyenne pour les 7 pièces et plus. Ces hausses sont renforcées par une progression rapide des prix affichés, notamment dans des régions moins chères comme la Bourgogne ou la Lorraine, où les marges sont les plus élevées.

Évolution du nombre de transactions en France

Une reprise progressive après une période de crise

Le marché immobilier ancien montre des signes de reprise en 2024, après une période difficile. Les ventes ont enregistré une lente mais régulière progression, transformant ce qui semblait être une embellie au premier semestre en une véritable reprise durant l’été.
En rythme annuel, la baisse des transactions s’est atténuée, passant de -21,4 % en janvier à -11,4 % à la fin de l’été. Sur les neuf premiers mois de 2024, le recul n’est plus que de 2,7 %, bien que le nombre de compromis signés reste inférieur de 22,7 % à la moyenne de longue période. Cependant, la persistance du rationnement du crédit limite les perspectives d’un retour rapide aux niveaux d’activité élevés de la fin des années 2010.

Disparités régionales dans les transactions

Des régions à l’écart de la reprise

Si la reprise est généralisée en France, certaines régions demeurent à la traîne. Cinq régions, représentant 20 % du marché national (Aquitaine, Basse-Normandie, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées), ont enregistré un recul d’activité moyen de 10 %, en raison des exigences élevées en apports personnels. D’autres régions comme l’Auvergne ou la Bretagne subissent une baisse de la demande plus modérée (-5 %), freinées par des prix parfois disproportionnés par rapport aux revenus locaux.

Des régions dynamiques portées par des facteurs favorables

Certaines zones, représentant 22 % des ventes métropolitaines (Alsace, Pays de la Loire, Rhône-Alpes), ont vu leur activité progresser rapidement (+15 % en moyenne). L’accessibilité des prix et une offre de crédit dynamique y ont joué un rôle crucial. Ailleurs, des régions affichent une hausse modérée de l’ordre de 5 %, grâce à une conjonction de prix abordables et de financements accessibles.

En 2024, les marges de négociation et les transactions immobilières traduisent un marché en transition. Tandis que les marges se stabilisent pour les appartements, elles augmentent encore sur les maisons. Les disparités régionales et l’accès au crédit continuent de jouer un rôle déterminant dans l’évolution du marché, qui, bien que sur la voie de la reprise, reste marqué par des défis structurels.

Le marché de l’immobilier sur le secteur commence à reprendre du dynamisme, nous n’avons pas encore eu de redressement de la courbe des prix, mais plutôt un ralentissement de la baisse. Les taux de financement sont stables et permettent à un grand nombre de clients de pouvoir emprunter.

Fabrice Houche – Mulhouse
Pour en savoir plus sur l’évolution des transactions et des marges de négociation en France, lisez notre article.

À propos du baromètre LPI – iad

L’association «Les Prix Immobiliers» a été créée le 22 décembre 2009 pour développer un observatoire des ventes de logements anciens et neufs fournissant aux différents acteurs un outil de connaissance précis des marchés.
Les membres actuels en sont :
BNP Paribas Residentiel CHH, Crédit Logement, Crédit Mutuel, Groupe BPCE, iad, La Banque Postale et Sogeprom.

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