iad et LPI : les tendances des marchés immobiliers à fin juillet 2024

Logo iad immobilier

Les prix en France et dans les métropoles

Marché de l’ancien : Un marché en mouvement

Depuis février 2023, les prix des logements anciens sont repartis à la hausse, surtout dans les grandes villes. Sur les trois derniers mois, nous observons une augmentation notable de 2,1% pour les compromis signés.
Les appartements voient leurs prix grimper de 2,1% et les maisons de 2%. Toutefois, en regardant sur un an, la tendance reste encore légèrement baissière (-4,5% pour les appartements et -4,4% pour les maisons).

Le profil des acheteurs évolue également : le marché des logements anciens attire de plus en plus les cadres supérieurs et professions libérales, tandis que la part des ouvriers et employés recule. 

Le revenu des ménages achetant leur bien grâce à un crédit immobilier est en hausse (près de 85% des acheteurs), avec une part croissante d’acheteurs disposant d’un revenu équivalent à 4 SMIC ou plus.

Marché du neuf : des dynamiques contrastées

Pour les appartements neufs, la tendance est différente. Après une embellie en début d’année, les prix reculent à nouveau, avec une baisse de 1,8% sur les trois derniers mois et de 2,7% sur un an. En revanche, les maisons neuves continuent à tirer leur épingle du jeu. Les prix ont progressé de 2,7% au cours des trois derniers mois, et bien que la baisse annuelle soit encore présente (-0,8%), elle se stabilise. Ce marché profite pleinement du retour des crédits bancaires et de la baisse des taux, un signe positif pour les futurs acquéreurs.

Évolution des prix dans les grandes villes

À fin mai 2024, les prix des appartements anciens ont baissé de 4,8% en moyenne sur un an dans les grandes villes de plus de 100 000 habitants.

Cependant, depuis février, les prix augmentent sur trois mois dans 70% des grandes villes. Les hausses sont rapides dans certaines villes comme Annecy, Nancy, Reims, Strasbourg et Toulon, tandis que les prix continuent de baisser à Lyon, Marseille et Paris.

Les prix dans les métropoles

Dans les grandes métropoles comme Bordeaux, Lyon, Nantes et Paris, les prix des appartements anciens ont chuté d’au moins 8% sur un an, plus rapidement dans les centres-villes qu’en périphérie.

Dans d’autres métropoles comme Montpellier, Nancy, Nice et Strasbourg, les baisses sont plus modérées (environ 1% sur un an).

Les prix des maisons ont chuté d’au moins 9% sur un an dans la plupart des métropoles, malgré une demande soutenue pour les maisons individuelles.

En résumé, après une baisse notable des prix en 2023 due à des conditions de crédit difficiles, le marché immobilier français montre des signes de reprise en 2024 avec une légère remontée des prix, bien que les variations soient significatives selon les régions et les types de logements.

Pour en savoir plus sur l’évolution des prix en France et dans les métropoles, lisez notre article dédié.

Les acquéreurs ont bien compris qu’ils étaient en position de force sur ce marché “acquéreur” : ils sont exigeants, aguerris aux prix du marché et font de nombreuses visites et contre visite, avant de faire des offres souvent très agressives (ou de disparaître sans laisser de nouvelles…).

Marine Joannis, Nantes

Évolution des transactions et des marges de négociation en France

Des marges élevées malgré le rebond de l’activité

Malgré une reprise de l’activité depuis février 2024, le marché de l’immobilier ancien reste en récession avec des délais de vente longs, un rationnement du crédit et des marges de négociation élevées.

Les marges de négociation restent exceptionnellement élevées, atteignant 8,8% en mai 2024, comparé à une moyenne de 4,8% depuis 2010.

Les marges les plus élevées (10% et plus) concernent les petites maisons et les très grands logements, en raison des exigences d’apport personnel et des niveaux de prix inaccessibles sans revente préalable.

Évolution du nombre de transactions en France

Entre 2021 et 2023, les ventes ont chuté de 25,2%, alimentées par des décisions de rationnement du crédit et des changements de stratégie monétaire de la BCE.

Les banques ont réagi en baissant les taux de crédit (moins de 4% en février 2024) et en augmentant leurs offres de crédit. Ce qui a permis au nombre de compromis signés d’augmenter fortement  (+29,7% en glissement trimestriel à fin mai 2024).

Cependant, le nombre de compromis reste inférieur de 11,9% par rapport à 2023 et de 32,5% par rapport à 2019, et les incertitudes économiques et financières freinent le redémarrage des ventes.

Pour en savoir plus sur l’évolution des transactions et des marges de négociation en France, lisez notre article.

En résumé, malgré un rebond de l’activité depuis début 2024, le marché immobilier ancien reste marqué par des marges de négociation élevées et une activité inférieure aux niveaux pré-récession.

À propos du baromètre LPI – iad

L’association «Les Prix Immobiliers» a été créée le 22 décembre 2009 pour développer un observatoire des ventes de logements anciens et neufs fournissant aux différents acteurs un outil de connaissance précis des marchés.
Les membres actuels en sont :
BNP Paribas Residentiel CHH, CapiFrance, Crédit Logement, Crédit Mutuel, Gecina, Groupe BPCE, iad, La Banque Postale, OptimHome, SAFTI et Sogeprom
Lire aussi:
Les tendances des marchés immobilier à fin Juin 2024
Les tendances des marchés immobilier à fin Novembre 2023